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Effectuer une rénovation énergétique : Est-ce rentable ?

La transition énergétique est de tous les débats et ne risque pas disparaître de notre quotidien. Pour faciliter cette transition, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un arsenal de mesures destinées à pousser les particuliers à effectuer des travaux d’amélioration énergétique. Il ne faudrait pourtant pas croire que ces travaux sont un simple argument politique, ils apportent de nets avantages perceptibles par les particuliers au quotidien. Une étude menée par d’ADEME montre que sur les 45 000 ménages français qui ont réalisés des travaux de ce type entre 2014 et 2016, 83% perçoivent une amélioration du confort et 64% remarquent une facture d’énergie en baisse.

Si vous caressez le projet de réaliser des travaux énergétiques dans votre logement, voici quelques idées et exemples qui vous inspireront.

L’isolation des combles : Le projet numéro 1

Pour atteindre l’objectif énergétique fixé par l’ADEME à horizon 2050, le chantier principal est celui de l’isolation. Les anciens bâtiments français ont des performances d’isolation thermiques qui peuvent largement être améliorées.

Si l’isolation est en haut de votre liste, préférez vous orienter en priorité vers l’isolation des combles. Les pertes de chaleur dues à une mauvaise isolation des combles peuvent grimper à 30%, un problème, qui, s’il est résolu, permet de réduire significativement la facture d’énergie. Pour ne rien gâcher, l’isolation de la toiture est le projet qui engage le moins de frais et apporte donc le retour sur investissement le plus rapide. 

On estime qu’une isolation de combles perdus, dans sa version la plus standard demande un investissement allant de 15€ à 50€/m², soit une moyenne d’environ 35€/m², voir ce site pour plus de détails. Cet investissement peut être rentabilisé en moins de 10ans, en raison d’une facture d’énergie largement moins élevée. 

Mais on peut encore aller plus loin. Les pouvoirs publics aident en effet financièrement les particuliers à réaliser ces travaux, ainsi, on peut bénéficier du CITE, (un crédit d’impôt de 30%) sans aucune condition, mais également du Pacte Énergie Solidarité (PES). Ce dispositif destiné aux foyers modestes permet de rénover leur isolation de combles perdus pour seulement 1€.

Que vous rentriez dans le cadre du PES ou non, les subventions disponibles feront baisser votre budget travaux et votre facture d’énergie.

Opter pour une chaudière gaz à condensation

Si votre logement est raccordé au réseau gazier, vous pouvez en tirer le meilleur profit. Le gaz est, pour l’instant, un combustible bon marché en France. Pourtant, malgré des tarifs en hausse constante, il est toujours judicieux d’opter pour un système de chauffage fonctionnant au gaz. 

Les chaudières modernes sont en effet particulièrement peu énergivores, notamment les modèles à condensation. Sans rentrer dans des considérations techniques, sachez que ces modèles permettent de mieux utiliser la chaleur produite par le combustible. Les avantages sont doubles : vous améliorez nettement votre empreinte énergétique et vous réduisez votre facture d’énergie jusqu’à 25%.

Les chaudières gaz à condensation sont en moyenne 30% plus onéreuses que leurs contreparties classiques, aussi le retour sur investissement n’intervient qu’au bout de 6 ans an moyenne. 

Tout comme pour l’isolation des combles, les pouvoirs publics vous aident à réduire les frais liés à cet équipement grâce à des subventions : 

  • La Prime Conversion Chaudière permet de bénéficier d’une aide de 600€ à 1200€.
  • Le CITE intervient encore ici, toujours à hauteur de 30%.
  • Les aides de l’ANAH si vos revenus sont modestes.

Ainsi, pour un foyer modeste, une chaudière gaz à condensation coûtant environ 7 000€ ne reviendra réellement qu’à environ 2 000€.

Ce montant est très rapidement rentabilisé et les économies de chauffage sont nettement perceptibles. 

Du chauffage fioul vers la pompe à chaleur

De très nombreux particuliers sont désormais poussés à abandonner leurs chaudières au fioul pour adopter un mode de chauffage moins polluant. Souvent, les particuliers qui sont dans ce cas optent pour une pompe à chaleur. Selon les régions et leur climat, ce sera une pompe à chaleur air-air ou air-eau.

Si la pompe à chaleur vous intéresse, sachez qu’il s’agit actuellement de l’un des moyens de chauffage les plus performants et les plus économiques.

Selon l’institut Observ’ER, les ventes de PAC aérothermiques ont progressé de 15% à 19% entre 2017 et 2018, d’ailleurs, entre 2012 et 2018 le nombre de pompes à chaleur aérothermiques a doublé.

Pourtant, la pompe à chaleur demeure un investissement important qu’il faut bien préparer. Une installation air-eau peut en effet coûter de 8 000€ à 12 000€, un chiffre qui s’il peut effrayer, rime avec économies.

En effet, passer d’une solution de chauffage très énergivore, comme la chaudière au fioul, à une pompe à chaleur représente une telle économie de fonctionnement, que l’investissement est rentabilisé en moins de 10 ans.

D’autre part, les aides dans ce domaine sont multiples : CITE, aides de l’ANAH, Prime Conversion Chaudière, Prime Énergie et bien d’autres. Les foyers modestes peuvent compter sur une aide au financement supérieure à 50% du montant des travaux.

Une fois rentabilisée, votre pompe à chaleur bénéficie d’un coût de fonctionnement très bas et d’un entretien insignifiant.